TOURNER DE L’OEIL

INSTALLATION
Projet de résidence

La configuration d’une ville, d’un quartier, d’une rue, la présence des objets et la nature des matériaux sont des attributs qui définissent le caractère acoustique de l’environnement sonore urbain, mais l’espace sonore lui-même, possède encore de nombreuses macro-variations. Selon Murray Schafer : La géographie et le climat donnent sa tonalité propre au paysage sonore d’une région. Dans les grands espaces du Nord, le bruit de l’hiver est celui de l’eau qui gèle, de la glace et de la neige. La glace et la neige donnent une tonalité particulière aux régions continentales du Nord, comme la mer donne la sienne à la vie maritime. (Murray Schafer : Le paysage sonore, 1979)

Il parle ainsi d’une manière sensorielle de cartographier les lieux. Le paysage sonore, dans sa notion même, nous invite à une contemplation et à une appréciation auditive du monde “audible”. Mais si on appréhendait ces paysages, à travers d’autres éléments qui nous entourent mais que nous n’entendons pas, c’est-à-dire, à travers les fréquences électromagnétiques. Elles sont invisibles, elles sont inaudibles, elles sont inodores et pourtant, elles sont partout. Elles font partie de notre environnement au quotidien. Nous n’avons pas de sens sensibles aux rayons électromagnétiques à l’exception des yeux. La lumière est la seule, parmi le spectre électromagnétique, à être visible.

En effet, nous sommes entourés par la lumière, nos yeux la détectent et fournissent des détails sur la couleur, les formes, la luminosité et le mouvement, mais, si nos yeux pouvaient entendre, c’est tout un monde sonore inconnu qui se révèlerait à nos oreilles. Dans le domaine de l’électronique, il existe un composant photoélectrique qui a la capacité de capter les ondes lumineuses et de les transformer en signaux sonores : la photodiode. La photodiode reprend là où nos yeux s’arrêtent en transposant la pulsation de la lumière en fréquences audibles.

Tourner de l’oeil est donc un projet d’installation dont l’unique source sonore dépend de la lumière. Aucun générateur de fréquence et aucun oscillateur ne sont utilisés, ce qu’on entend résulte d’une captation directe des ondes électromagnétiques du rayonnement lumineux. Tourner de l’oeil est un projet d’exploration des lieux pour inventer une nouvelle géographie sonore et plus précisément : une autre manière de cartographier et de redéfinir la géographie d’une ville en transposant ses fréquences lumineuses en fréquences sonores.

 

PHOTO

Ces photos ont été prises chez moi lors d’expérimentations avec la caméra vidéo attachée à une perceuse électrique (SpinCamera). J’ai fait un montage pour donner une idée à quoi ressembleraient les diptyques dans leurs réalisations finales.

LAMPE SALONMOICASCADELED ORANGE  CUISINE

 

VIDÉO

1.   Démonstration du résultat de mes recherches sur le son optique lors d’une résidence à OBORO en octobre 2013 à Montréal. J’inclue cette vidéo parce qu’elle permet de bien comprendre le procédé du son optique que j’utilise et aussi parce qu’on me voit manipuler la lumière derrière les dispositifs.
Fichier : 01. Excitations No: 47 (9 :08)

 

2.   Expérimentations lors de ma résidence à OBORO en octobre 2013.
Fichier : 02. Optical Sound – OBORO (3 :21)

 

3.   Documentation vidéo de L’excitation sonore de Zoé T. Installation présentée à la galerie de La Bande Vidéo à Méduse dans le cadre du Mois Multi 14 en février 2013. Le son est produit uniquement à partir de la lumière et l’image est fabriquée avec la caméra vidéo attachée à un moteur et qui filme en tournant.
Fichier : 03.  L’excitation sonore de Zoé T.  (03 :53)

 

4.   TOURNER DE L’ŒIL  (Expérimentation avec caméra vidéo)
Cette vidéo a été réalisée à partir d’une caméra attachée à une perceuse électrique. La vidéo commence sur un plan de la cuisine vu du salon. Ensuite, je dirige la caméra vers le chauffe-eau Cascade, la télévision, la lampe du salon et je retourne lentement vers la cuisine. En faisant lentement des mouvements de gauche à droite, la circonférence des cercles change de grosseur en allant du plus petit au plus grand et même, jusqu’à sortir du cadre.

Fichier : 04.  Le tour du salon (sans son) (0 :56)

 

5.   TOURNER DE L’ŒIL  (Expérimentation avec caméra vidéo)
Même expérience que la vidéo précédente.

Fichier : 05.  Cascade (0 :55)